Road-Trip Espagne du Nord – Mai/Juin 2017 – Partie 1/3
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Le début de mon trip commence par le départ de Plouzané tôt le Dimanche matin, sous une tempête assez violente : grêle, éclairs et pluies torrentielles m’ont accompagné jusqu’à la sortie de la Bretagne (coïncidence ? Je ne pense pas !). Au moins, ça tient éveillé. Après 2 pauses express pour grignoter et faire le plein, me voilà arrivé à Zumaia, premier spot sur ma route. Cette ville a retenu immédiatement mon attention grâce à ses uniques formations rocheuses en strates verticales. Sur la route, je m’imaginais déjà devant le coucher de soleil à marée basse, le ciel rose, les roches au premier plan, etc. Autant dire que ce fut tout autre chose… Temps brumeux avec crachin, marée haute, et très difficile de circuler en van et de se garer dans cette ville (au premier tour, mais c’est facile en fait) ; Pas grave, c’est les vacances, on relativise (mais quand même, j’y retournerai de toute manière) !
D’ailleurs, si comme moi vous êtes un fan de Game of Thrones, vous pouvez voir qu’une partie de la saison 7 qui passe actuellement se déroule à Zumaia (Peyredragon, lieu de rencontre de Jon Snow et Daenerys Targaryen). Aparté finie, moi je trouve ça cool !
Après une –courte (comme toutes les nuits de mon voyage)– nuit, réveil sous la pluie. Je range donc mes affaires tout le petit bazar déballé pour dormir à l’arrière, puis me voilà à arpenter les routes en direction de Bilbao. Mais avant d’y arriver, j’avais repéré quelques endroits où m’arrêter en chemin : les petits villages de Deba et Mutriku, dans la commune du Guipuscoa (Pays Basque espagnole). Avant d’arriver à Deba, un point de vue sympa est le Mirador Virgen de Itziar, qui nous offre une vision au loin des falaises de Zumaia.
Le timing étant serré, je ne m’attarde pas à Deba, et me dirige vers Mutriku, port de pêche en développement. Petite promenade sur le port, puis direction la grosse attraction du jour : Bilbao. Je décide de passer par les petites routes qui me font monter un peu en altitude. Après avoir dit bonjour aux ânes qui viennent faire les curieux, je continue mon chemin.
N’ayant pas envie de rentrer dans l’hyper centre, j’avais prévu mon coup en trouvant une zone légèrement en dehors de la ville, au Nord-Ouest, où j’allais essayer de me garer. Le métro passe par 2 arrêts dans ce coin-là, je tente mon coup. Après avoir un peu galérer, j’arrive à trouver (par chance) une place sur un parking gratuit à côté d’une université. Direction le métro, et me voilà directement au début de ma visite, la vieille ville de Bilbao, située à l’Ouest. Je tombe par hasard sur le Mercado de la Ribera (rénové en 2010) qui attire immédiatement mon œil par ses vitraux extérieurs imposants. Je décide donc d’y rentrer, et d’y faire quelques photos. Je continue le parcours du parfait touriste dans la vieille ville en passant devant la Cathédrale de Bilbao, le Teatro Arriaga, la Plaza Mayor, l’église catholique Iglesia de San Nicolas.
Je sors tranquillement de la vieille ville en longeant le fleuve Nervion, pour passer devant la Mairie dont la façade extérieure en impose. On ne peut louper devant cette dernière l’œuvre de Jorge Oteiza, une sculpture de 8 mètres de haut circulaire, la « Variante Ovoide de la Desocupacion de la Esfera ».
En continuant mon périple, j’aperçois au loin un pont qui me tente par son architecture, le Zubizuri (pont blanc en basque). A peine arrivé sur ce dernier, je commence à sentir quelques gouttes. J’ai le temps de passer entre les Torres Isozaki, imposantes tours jumelles de 83 mètres de haut, puis une tempête à la bretonne s’acharne sur la ville : grêle, éclairs, tonnerre, une vraie scène d’apocalypse. Gambadant depuis maintenant un moment, j’en profite pour faire une petite pause dans un bar, et goûter aux bières locales.
La météo ne s’arrange pas mais l’heure tourne et je n’ai pas prévu de dormir sur le parking de l’université (il y a mieux quand même), donc je continue ma promenade entre les averses, en direction du complexe Azkuna Zentroa, un ancien entrepôt de vin transformé en centre culturel.
Petite pause au camion, puis je continue vers Guggenheim en passant d’abord par le Parc de Doña Casilda de Iturrizar, la Torre Iberdrola, pour enfin arriver à l’endroit m’ayant donné envie de visiter Bilbao depuis plusieurs années maintenant : le Guggenheim. C’est un musée d’art moderne et contemporain qui a ouvert ses portes en 1997. Je ne vais pas m’attarder ici sur l’architecture spectaculaire, mais pour faire rapide les lignes novatrices de cet édifice ont été dessinées par Frank Gehry. Le musée fut rapidement un des bâtiments les plus contemporains au monde, ayant redonné une notoriété à la ville, grâce à plus d’un million d’entrées par an. Malheureusement, pas de beau coucher de soleil aujourd’hui encore pour égayer mes photos, je repasse devant le Palais Euskalduna qui est un centre de congrès, puis je rentre au camion, direction la Cantabrie : Comillas !
Il fait nuit depuis un moment lorsque j’arrive là-bas, je me cherche donc assez rapidement un endroit où dormir. Je décide de longer la plage en espérant trouver un endroit avec une vue sympa pour le réveil. C’est devant la Playa Comillas que j’ai trouvé mon bonheur, aux côtés de quelques camping-cars. L’avantage de voyager fin Mai / début Juin, c’est que le gros de la saison n’a pas encore commencé, donc jusqu’à présent (et même durant tout mon séjour) je ne suis pas embêté par les touristes.
Je me réveille tranquillement devant la mer et, miracle, il fait super beau enfin ! J’en profite pour faire un petit tour le long de la mer avant de rejoindre le Cimetière Gothique de Comillas, situé sur les restes d’une église du XVIe siècle. L’idée de visiter un cimetière me gêne un peu, mais celui-ci est vraiment impressionnant, surtout avec la sculpture de « L’Ange exterminateur » de Llimona surplombant l’édifice.
Tant qu’à être par là-bas, il est intéressant d’aller se promener du côté del Palacio de los Duques de Almodovar del Rio, ou Casa del Duque, palais perché sur une colline. Son architecture impressionne autant qu’elle effraie. Comme son nom l’indique, cette villa du 19ème siècle appartenait aux Ducs de Almodovar del Rio, pour être utilisé aujourd’hui pour tourner des films d’horreur. Dans le parc d’à côté se trouve le Monumento al Marqués de Comillas ; de cet endroit vous avez une superbe vue sur l’ensemble de la côte de Comillas.
Avant de repartir vers de nouvelles aventures, je me dirige vers l’impressionnant El Capricho de Gaudi (Caprice de Gaudi). Cela vous coutera 5 euros pour faire le tour. Datant de la fin du 19ème siècle, pensé par l’architecte Antoni Gaudi, et de style art nouveau/baroque et hispano-arabe, ce palais ne laisse pas insensible. La sensation d’un conte de fée ou l’impression d’être dans un Tim Burton est impressionnante. Composé de briques, de faïences et de pierres colorées, mais aussi de fer forgé, d’une serre et d’un pavillon, la visite ne vous laisse pas insensible. Si comme moi vous avez la chance de pouvoir la faire quasi seul, profitez pour bien faire le tour de l’édifice, les explications étant très claires à l’intérieur.
La première partie de mon récit touche à sa fin lors de mon départ de Comillas pour de nouvelles aventures, avec toujours autant de bonnes et mauvaises surprises ! Pour la suite, c’est par ici.