Road-Trip Espagne du Nord – Mai/Juin 2017 – Partie 2/3
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Vu qu’il fait super beau, je me décide à aller du côté des montagnes : Les Pics d’Europe. Comme d’habitude, je me prépare quelques arrêts sur la route et, comme d’habitude, d’autres pauses improvisées voient le jour. A peine parti de Comillas, je passe l’Ensenada de la Rabia et me retrouve à m’arrêter faire quelques photos au niveau de la CA-131 au sud de la Playa Oyambre, où les couleurs de l’eau et du sable attirent mon attention sur la route.
Dommage de ne pas avoir le temps de me baigner, ça donnait envie, pour une fois qu’il faisait chaud ! Mais timing serré oblige, je repars vers San Vicente de la Barquera, ancien repaire de pêcheurs, qui offre un panorama magnifique sur les montagnes vers lesquelles je me dirige.
Après une courte pause à Potes, me voilà au pied du cirque glaciaire de Fuente Dé. C’est tout simplement impressionnant, imposant, massif, bref, magnifique. Le lieu possède un téléphérique permettant une ascension sur un dénivelé de 753 mètres. Pour 17 euros, vous avez la possibilité d’aller au départ de nombreux sentiers de randonnée, El Cable. Etant au pied d’une masse nuageuse épaisse, j’ai eu la naïveté de prendre ce téléphérique en me disant que s’il était ouvert, c’était dégagé là-haut. Très mauvaise surprise, une fois en haut, on ne voit pas à 5 mètres. C’est certes joli, mais pas ce à quoi je m’attendais, légère déception (première du jour).
En descendant, je retrouve un ciel bleu et la chaleur du début d’après-midi, je me dirige donc naturellement vers les Lacs de Covadonga, puisque je n’ai pas arrêté de tomber sur des magnifiques photos de cet endroit. Me voyant déjà une fois en haut, dormir au pied des lacs et faire des photos d’étoiles, j’étais excité comme pas possible. Les lacs étant plus bas en altitude et de l’autre côté de la chaine montagneuse, je tente ma chance. Sur la carte cela ne parait pas loin, mais par la route c’est une autre paire de manches : plus de 2h de route. J’avais lu à plusieurs reprises qu’il fallait faire attention lors de l’ascension car la route est peuplée de vaches. Et bah cela s’avère vrai ! A peine je commence à m’enfoncer dans le brouillard très dense, je me retrouve à plusieurs reprises à devoir m’arrêter et attendre tranquillement que les vaches se bougent tranquillement. Une fois au sommet, pas de grosses surprises, le brouillard est encore plus dense. Les lacs ça ne sera pas pour cette fois malheureusement… Pour l’instant, la fin de journée est plutôt décevante. C’est beau certes, mais pas ce à quoi je m’attendais. Il y a vraiment un microclimat négatif dans le parc national Picos de Europa ! Je redescends donc jusqu’au Sanctuaire de Covadonga que j’avais aperçu sur la route, une impressionnante basilique néo-romane du 19ème siècle, puis je cherche où passer la nuit.
Lors de mon planning prévisionnel, j’avais repéré à plusieurs reprises la ville de Ribadesella, commune de 6.000 habitants située dans les Asturies. Etant pris par le temps, j’avais renoncé à l’idée d’y passer. Le mauvais temps dans les montagnes en a décidé ainsi, me voilà donc en direction de ce village de pêche au pied des montagnes. Pour me consoler, je vois que le ciel est dégagé, et que le coucher de soleil peut s’avérer pas mal. Sur Maps je vois des places de parking devant la mer, au niveau de Paseo de la Grua, je tente le coup. Plusieurs camions sont déjà installés là, je pense que le spot est tranquille, je vais passer la nuit là. Après une petite balade dans la ville, je reviens devant le camion et vais jusqu’à la pointe Punta del Caballo où je pense être bien pour mes photos.
Les couleurs sont de plus en plus belles, je commence à oublier les petits échecs du début de journée. Au début, je m’installe du côté des pêcheurs, puis je vois un petit passage pour descendre au niveau des rochers. Ni une ni deux, je fonce crapahuter avec le matos pour me mettre au plus près de l’action. Le résultat souhaité est là, hâte de voir ce que ça donnera sur l’ordi quand je serai rentré. Mais pour l’instant dodo, la journée fut rude.
Lendemain matin, réveil avec vue sur mer sous un ciel bleu magnifique. J’en profite pour me promener un peu le long de la côte, monter jusqu’à l’Ermita de la Virgen de la Guia, chapelle du XVIe siècle. De là-haut, on a un panorama magnifique sur toute la ville et sur la côte sauvage, cela vaut le coup de grimper les quelques marches !
Au loin on aperçoit la Punta del Pozo O de Berquiz, l’endroit m’a l’air sympa donc je décide d’y faire un tour. On a une belle vue sur l’ermitage, et sur la Ria de Ribadesella.
Ayant toujours aimé faire des photos d’architecture, un ami m’a conseillé un lieu que je pourrai pleinement apprécier : Centro Niemeyer situé à Aviles. Dès que j’arrive à capter un peu de réseau, je fais une recherche rapide. Autant dire que le coup de cœur fut très rapide ! Conçu par l’architecte brésilien Oscar Niemeyer, c’est un centre culturel intégrant diverses manifestations artistiques.
Je profite d’être là pour me promener au niveau du pont sur la rive d’en face, La Grapa, avant de quitter la civilisation pour repartir vers un coin très sauvage.
C’est vers Cabo de Peñas que je me dirige, le point le plus au Nord des Asturies, qui, grâce à ses falaises de plus de 100 mètres de haut, nous offre des paysages somptueux. Comme toujours, j’ai la chance d’arriver sur l’endroit quasi vide (sauf 2 cars de touristes qui arrivent en même temps que moi, mais je me suis dépêché de passer devant et j’ai été tranquille toute la durée de ma promenade). Après s’être garé sur le parking, une bonne balade s’offre aux plus motivés. S’il fallait faire une similitude, ce lieu m’a énormément fait penser à la Pointe du Raz : apaisant, sauvage, beau. En arrivant, on passe devant le Phare de Cabo de Peñas, mis en service en 1852. Aujourd’hui, c’est un des rares phares espagnols encore habité par un gardien.
Ayant encore un dernier endroit à voir avant de partir sur Madrid pour plusieurs jours, je change de région une dernière fois et arrive dans la dernière région de la côte Nord de l’Espagne : La Galice.
Comme d’habitude, je m’imagine déjà dans mon futur spot avec un coucher de soleil. Sauf qu’on est dans un climat similaire à la Bretagne, à quelques kilomètres près tout peut basculer. J’arrive donc à la Praia das Catedrais (Plage des Cathédrales) (endroit où je croise d’ailleurs sur le parking composé de 5 véhicules, 3 bretons (la classe) dont des gens habitant à quelques kilomètres de chez moi. Les Bretons sont partout !). Cet endroit avait retenu mon attention grâce à ses falaises aux formes spectaculaires, et aux multiples grottes et arches, accessibles à marée basse. La marée étant montante je n’ai pas pris le risque de m’aventurer trop au niveau des grottes, car ne sachant pas à quelle vitesse les passages se ferment, je n’ai préféré pas prendre de risque, surtout avec l’appareil photo en main.
Je n’ai malheureusement pas eu le coucher de soleil que j’espérais. Le soleil n’était vraiment pas loin, mais n’a pas réussi à percer au travers des nuages. Je peux donc me coucher un peu plus tôt que prévu, ce qui ne fera pas de mal étant donné que le lendemain je vais sur Madrid passer 5 jours, pour cette fois-ci profiter de la ville, sans l’appareil photo ! Rendez-vous dans un autre article pour la 3ème partie de mon voyage, plus court, mais tout autant agréable.